Le phare du bout du monde






En ce point où la terre finit, tout commence en 1881. A cette date, le gouvernement argentin décide de faire valoir sa souveraineté sur la Terre de Feu. Trois ans plus tard une armada jette l'ancre au port de San Juan de Salvamento avec, à son bord, un corps expéditionnaire chargé de construire un phare?

"Au bout du monde, là où les baleines initiaient les Indiens", s'élève bientôt sur un promontoire de plus de 70 mètres de haut, un phare, tout en bois, polygonal et dont le faisceau est perceptible à 15 miles nautiques. Inauguré le 25 mai 1884, il cesse de fonctionner en 1902.

Il faudra attendre 1994 pour qu'un navigateur et aventurier de La Rochelle, André Bonner, parti à la recherche des vestiges du phare, parvienne à les découvrir et décide de sa reconstruction. Lancé officiellement en 1997, le prémontage du phare débute à Ushuaïa.

Au terme de deux mois de chantier, dans les intempéries, et les vents violents, le phare émet à nouveau deux éclats toutes les quinze secondes, permettant ainsi de conforter et de guider les navigateurs dans le délicat passage du Cap Horn.Pour célébrer cette renaissance, un autre projet verra le jour le 1er janvier 2000.


Photo du phare en argentine accessible par
http://www.nouvelouest.com


Photo de Cédric Rochereul
CELLAVI-FLASH/Université de La Rochelle

A cette date, en effet, la réplique du phare du bout du monde est achevée à la Pointe des Minimes à La Rochelle. Deux lumières identiques brillent sur les deux rives de l'Atlantique et dans les deux hémisphères. Jules Verne l'avait raconté. Cette épopée de la construction du phare du bout du monde est le thème de l'un de ses derniers romans édité en 1905. Aujourd'hui, les ténèbres australes s'éclairent de nouveau.

Ce texte est extrait du site de la poste
qui a émis le timbre
Le phare du bout du monde 1er janvier 2000